Je ne me rappelle plus exactement pourquoi, mais début janvier j’ai eu la merveilleuse idée de m’inscrire sur un trail réputé costaud l’Ardennes méga trail – Roc la tour , dans le but de découvrir une région dont me parlait souvent Myriam (Les Ardennes) , et aussi dans le but de préparer le grand raid des templiers en Octobre. Ce trail, je devais le préparer, je devais en faire un objectif et il était censé me rassurer pour la suite de la saison. Sauf que, le marathon de paris est passé par la, et que la motivation du mois d’avril et mai était plus proche de 0 que de killian jornet.
Je ne vais pas m’attarder sur la prépa, je n’ai fait que de la route, mais je courrais quand même entre 3 et 4 fois par semaine pour environ 40km.
J-1
Direction Charleville Mézières ! pour une fois qu’on part enfin de gare de l’est et qu’on a pas tout paris a traverser. Gros point positif pour cette ville. On peut récupérer le dossard le vendredi soir jusqu’à 22h, et on peut même le récupérer le matin même. C’est vraiment quelque chose d’appréciable, pas de salon blindé de matos foireux, pas de chichi, on rentre dans le gymnase, ils testent si on a un téléphone portable qui fonctionne, et on se retrouve avec le dossard, merci au revoir et à demain. J’aime tellement quand ça se passe comme ça. Je n’ai pas cette angoisse d’affronter le salon du running a paris, ou celui de la saintelyon.
La course
de 0 a 19km
Le départ est donné à 8h, on n’est que 550 ce qui est un petit peloton, j’avais évalué mon niveau aux alentours de la 100eme place, je me place donc aux environs de la 10ème ligne et il s’avère que mon calcul était bon. Le départ est très cool, car on fait une petite boucle de 1km pour repasser sur la ligne de départ, pour se refaire applaudir. Un petit détail qui fait déjà plaisir. la première partie est très facile. Pas technique, pas trop pentue, absolument tout se court et je vais profiter à mort. Je me sens super bien, mais je panique un peu pour mon eau. J’ai pris 2 gourdes de 500ML, et je vois que je vais être court. Je vois Myriam au Km10, je me paye le luxe de leur dire que c’est facile :p
J’arrive au premier ravito, Km19 en 2h36, je n’avais plus d’eau depuis 10mn, je remplis tout, je me mouille la tête et je repars. 1mn d’arrêt. tout va toujours très bien, je suis 95ème.
de 19 à 26
Arrivé au Km21, les choses se gâtent. Une grosse bosse arrive, elle est très désagréable car tout en ligne droite. On aperçoit le sommet, et ça parait très loin et c’est très raide. Arrivé au sommet j’accuse un peu le coup et la relance est clairement moins bonne. Je traîne la patte et je me dis que je vais prendre le temps qu’il faut pour l’encaisser.
On monte aux 4 fils Haymon, on redescend dans la ville, et je tombe sur la belle famille sur une terrasse de resto au soleil. Myriam m’accompagne jusqu’au ravito. Km26, je suis cramé. Je suis parti trop vite, je pense. Je décide de m’arrêter 5mn chrono, de bien manger, bien me mouiller et repartir. La suite se fait à travers l’usine LCAB, un bon moment.
de 26 à 35
Je suis cramé, les bosses s’enchaînent, j’ai chaud et on est du coté ou le soleil tape fort. au KM30 on traverse une ville, et on est en plein soleil, il fait 28°C ça tape dur pour un rouquin. La pire montée est la. KM32 environ. Celle la fait mal, elle est longue et bien pentue. Je souffre pas mal et le temps ne passe plus. je n’attends qu’une chose, le ravito du 35. Il n’y aura que de l’eau sur ce ravito et pas de famille 🙁 ce passa est de loin, celui que j’ai le plus subi.
de 35 à 46
Les choses vont mieux, on monte le long d’un ruisseau, je vois toute la famille au KM38 et ils ont du coca. Ça me fait un bien fou, je n’avais que de l’eau et des gels depuis le début. On est en pleine forêt, il fait très frais. On a des petits passages sympas, ou on doit faire un petit peu d’escalade et grimper une échelle. C’est ludique, ça fait plaisir. Je précise qu’on tombe sur des randonneurs et bénévoles très souvent, et ils ont autant d’accent qu’ils sont à fond dans les encouragements. Ravito du 46, je sais qu’il ne me reste qu’une bosse. je suis cramé et je n’ai plus envie. les derniers troncons de 9Km me prenaient 2h, je me dis qu’il m’en reste encore 2 mais je me trompais.
de 46 à 54
La bosse est violente mais courte, ce qui fait que tout le D+ est derrière nous, et ça fait plaisir. Dans le côte je me fais doubler par le premier du 100Km qui est parti 3h avant. Une machine, je ne comprends pas trop comment c’est possible de monter comme ça.
Toute la fin est très roulante, il y a même 3Km vraiment plats qui permettent de faire passer le temps plus vite. dernier 500m, la traversée de la rivière, 100m avec de l’eau aux genoux, un vrai plaisir. Je passe la ligne d’arrivée en 9H07, pas franchement d’effusion de joie car je ne me sens vraiment pas bien. Je suis au bord du malaise, je vois trouble et je n’ai plus de force.
Le repas de la fin est offert, un yaourt, des fruits et une grosse gamelle de viande horrible que je ne pouvais même pas regarder.
Bilan
J’ai pris beaucoup de plaisir, je suis très content de ma course, j’ai progressé en montée, j’ai progressé en descente, mais je dois surtout progresser dans l’endurance. Je devais garder ma place aux alentours de 100 et je finis 139ème sur 550. j’ai craqué au KM26. La course m’attire beaucoup, et j’ai très envie de revenir ou d’emmener Myriam sur un des autres format
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