Le 19 octobre 2019 je participais pour la première fois au mythique Festival des Templiers. Pour une première participation j’avais misé sur une distance accessible avec le marathon des Causses. Au programme 38 km et 1 780 D + . Un gros morceau pour moi !
Mathieu avait pour sa part déjà participé avec la Monna Lisa (son article est à retrouver ici). Moi ce n’était que mon troisième trail avec Les Balcons de Val d’Isère et l’Ecotrail 45 km. Mes ambitions étaient donc très limitées sur ce marathon des Causses : découvrir la région, profiter de l’événement et le terminer.
Le Festival des templiers
Le festival des templiers se déroule au mois d’octobre dans la ville de Millau, c’est l’un des plus gros événement trail de France. Niveau courses sur les 3 jours du festival il y a de quoi faire, de 7km jusqu’à 78 km ! Qui dit gros événement dit grosse organisation avec un salon du trail qui commence dès le jeudi. Quasiment toutes les courses du festival des templiers sont très demandées donc je vous conseille fortement de vous inscrire très en avance . Nous nous étions inscrits dès l’ouverture des inscriptions pour notre part. Pour l’hébergement et le transport il va falloir bien anticiper également.
Ma course partait le samedi midi et je travaillais jusqu’au vendredi après – midi. Donc nous avons roulé de Paris jusqu’à Millau toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Nous avons dormi 4 – 5 heures dans la voiture, pris un petit déjeuner, retiré les dossards… et c’était déjà le départ ! Je n’ai donc pas eu vraiment le temps de visiter le salon mais j’ai quand même vu quelques autres départs de courses avec la fameuse musique d’Era.
Le marathon des Causses
Le départ du marathon des Causses était à 12H15. Le départ sur Ameno fait effectivement son effet ! On commence par 2 km de plat ce qui fait du bien quand on connait la suite ! Vient ensuite une première petite montée plutôt accessible pour ensuite entamer la première vraie grosse montée : la bosse des Templiers. Ensuite, on a un petit plateau et une grosse descente. Si vous débutez en trail comme moi, vous allez certes souffrir en montée mais les descentes vont sûrement vous poser encore plus problème. J’ai perdu un temps fou sur des descentes caillouteuses où je n’étais vraiment pas à l’aise.
Le premier ravitaillement arrive à La Cresse au bout d’environ 14 km et 636 D+. C’est aussi là qu’il y a une première barrière horaire, on a 3h pour y arriver.
La deuxième grosse montée arrive vite, elle est plus longue mais moins abrupte. Du km 18 au km 30 c’est relativement « plat » on est sur un plateau forestier avec une vue magnifique sur toute la vallée et les ravins. Il y a un deuxième ravitaillement au km 24.
Vient ensuite une longue descente. Le dernier ravitaillement est dans une jolie ferme au km 28 avant d’affronter la toute dernière montée qui fait très mal pour finir. Clairement c’est un moment de la course où tu espères secrètement que ta montre se trompe et que ça y est tu les as fait tes 1780 D+.
Cette dernière montée est très haute, très rocheuse et franchement proche de l’escalade par moment. Ce fut un véritable soulagement d’arriver au sommet pile au moment d’un beau coucher de soleil sur le Viaduc de Millau. Je pensais que la tombée du jour allait être un peu angoissante pour moi mais au contraire. La nuit qui tombait m’a clairement réveillée, j’ai sorti la frontale et c’était reparti ! Il me restait juste une dernière descente en forêt et c’était fini.
J’arrive finalement un peu avant 20h après 7h26 de course ! C’est à ce jour ma plus longue durée en course. Un ravitaillement complet, une belle médaille et Mathieu m’attendent pour clôturer cette aventure.
Mon avis sur la course
Je n’ai clairement pas « performé » sur ce trail, je ne pouvais pas me le permettre étant donné mon niveau en trail. Et même si je m’étais un peu préparée mon expérience du dénivelé et surtout de parcours technique était proche de zéro. Je suis clairement plus à l’aise sur des trails plutôt plats et de forêt type Ecotrail. 1 700 m de dénivelé sur le papier ça ne me semblait pas être si important. Mais c’est vraiment quelque chose et encore plus massé sur 38 km et en quelques grosses montées. Je suis très contente de l’avoir fini mais clairement je n’aurais pas été prête pour le format au dessus. Finir ce format était déjà un peu limite à mon niveau.
Le marathon des Causses m’a beaucoup appris sur les exigences du trail. Mais également sur la nécessité de prendre son temps et de ne pas brûler les étapes. Pourquoi le faire d’ailleurs ? Il y a tellement de courses différentes, de régions, de pays où j’aimerais courir et j’ai encore le temps. Mon envie de courir dans la nature plutôt qu’en ville est plus présente que jamais, que ce soit en course comme à l’entraînement. Donc le Festival des Templiers risque de me revoir à de nombreuses reprises 🙂
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