Le 16 mars dernier, je prenais le départ de mon deuxième trail (mon premier trail) avec l’EcoTrail de Paris 45 km. J’avais déjà couru deux marathons (celui de Paris en 2017 et celui de Brighton en 2018), en revanche je n’avais jamais couru au delà des 4H et surtout mon expérience en trail était très limitée !
Ajoutons à tout ça que je sortais de 3 mois de pause de running à cause d’une fissure de fatigue au tibia donc une préparation très courte. On obtient une probabilité de finir sereinement ce trail assez faible ! Mais contre toute attente mon premier EcoTrail s’est parfaitement déroulé et j’en garde un super souvenir 🙂
Ma préparation
Alors attention, encore une fois, ma préparation pour cette course ne fut absolument pas optimale donc je ne vous la conseille pas ! Ne faites pas ça chez vous comme on dit 🙂
Je me suis blessée mi septembre et je n’ai pu recourir que le 15 décembre. Et encore il s’agissait d’alterner marche – course durant deux bonnes semaines. (un article plus complet sur ma fissure de fatigue viendra plus tard). Je n’ai pas pu recourir un 10 km avant le mois de janvier et à ce moment là je ne courrais qu’environ 30 km par semaine. Très très léger pour préparer un trail de 45 km donc. Au mois de février j’ai plafonné aux alentours des 40 km donc c’était un peu mieux. Je partais donc sur l’EcoTrail avec absolument aucune ambition sinon de le finir et si possible en pas trop mauvais état !
J’ai malgré tout faire une randonnée de reconnaissance d’une partie du parcours (de Viroflay à Pont de Sèvres) pour me familiariser avec le terrain et me rendre compte des montées que j’allais avoir le jour J. Si c’est votre premier EcoTrail ça peut être une bonne idée pour tester votre équipement et le parcours qui est très sympa !
Mon matériel
Débutante en trail, je n’ai pas vraiment l’embarras du choix niveau matériel ! J’ai couru avec mon sac Oxsitis et deux flasques de 50 cL ainsi que mes chaussures de trail Saucony (avec le recul et étant donné les bonnes conditions climatiques que nous avons eu cette année mes chaussures de route auraient très bien pu faire l’affaire). Niveau tenue c’était assez délicat car repensant à l’année dernière et ayant peur de devoir beaucoup marcher je suis partie en leggings, manches longues et k – way. Nous avons eu un temps parfait sans pluie ni froid et je n’ai finalement que très peu marché donc le k-way s’est vite retrouvé dans le sac et j’ai même eu trop chaud en manches longues. Donc avec des conditions pareilles une prochaine fois ce sera short / t -shirt / chaussures habituelles et puis c’est tout !
Niveau ravitaillement j’avais avec moi des barres de céréales, des mangues séchées et des snickers. Sur les ravito officiels je n’ai finalement pas touché à grand chose à part aux oranges et au coca qui font toujours du bien sur la fin !
La course
Le départ de l’EcoTrail 45 km était à 10h45 le samedi 16 mars avec départ échelonné en 4 vagues toutes les 15 minutes.
Le début du parcours est assez plat, on parcourt les jardins du château de Versailles, ça bouchonnait un peu sur les deux premiers km ensuite ça va mieux. On quitte les jardins à partir du km 8 et c’est là qu’arrivent les premières vraies montées et la forêt.
Entre le km 8 et le premier ravitaillement (km 26) on traverse plusieurs forêts avec quelques passages rapides par la ville. Le parcours était vraiment très sympa, pas technique, pas boueux, avec des alternances de montées et de descentes pas trop raides. J’ai pas mal marché dans les montées mais comme elle ne duraient jamais très longtemps je n’ai finalement pas perdu beaucoup de temps. Quelqu’un mieux préparé pouvait largement courir chacune de ces montées. Pas très à l’aise dans les descentes, c’est finalement sur les parties plates où j’ai été la plus rapide.
J’ai profité des montées où je marchais pour boire et manger et j’ai essayé de me remettre à courir dès que la montée était terminée même si vers la fin c’était un peu plus compliqué !
Je n’ai pas trouvé le temps long jusqu’au premier ravito mais – comme je bois quand même pas mal et que je n’avais pris qu’1 L – j’étais contente d’y arriver pour pouvoir remplir mes flasques. Il y avait beaucoup de choix sur la nourriture et les boissons, des bénévoles très sympa. Seul bémol : juste deux toilettes !! (oui oui je sais en trail on fait pipi dans la nature mais bon j’ai quand même perdu 10 bonnes minutes à faire la queue !)
Le deuxième ravito allait vite arriver (km 36) et je savais que j’allais y retrouver Mathieu et Dottir donc c’est passé très vite jusque là.
Je les ai finalement trouvé plus tôt que prévu et même si mentalement et physiquement j’étais encore très bien ça fait toujours très plaisir ! Au moment de les retrouver j’avais officiellement battu mon record de temps de course et j’étais plutôt fière de moi. Dottir a d’ailleurs fait sourire pas mal de coureur même si c’est toujours décourageant de la voir trottiner tranquillement en montées quand toi tu galères !
Le deuxième ravito se fait après une grosse montée franchement casse pattes mais c’est quasiment la dernière de tout le parcours. Une fois celui – ci passé c’est vraiment là je trouve que les choses se compliquent.
Après avoir passé 4h30 à gambader joyeusement dans la forêt le retour à la ville est assez brutal ! On arrive à Pont de Sèvres puis c’est parti pour 10 km interminables le long des quais de Seine pour rejoindre la tour Eiffel. Naïvement je m’étais dit que j’allais être contente de retrouver un parcours connu et bien non c’était franchement long. Les jambes commencent à être lourdes, la tour Eiffel se rapproche très lentement et même si on passe par quelques parcs sympa c’est globalement beaucoup de voitures, piétons, feux rouges etc… et on passe un peu pour des OVNI avec tout notre équipement au milieu des promeneurs.
Je finis finalement la course en 6h06, à la montre j’ai 45,9 km et 894 D+ donc finalement assez conforme à ce qui était annoncé. Un t-shirt finisher et une belle photo devant la tour Eiffel et c’était retour à la maison !
Après la course j’ai eu des courbatures quelques jours mais assez léger par rapport à mon premier marathon et surtout beaucoup moins de fatigue. Ce n’est clairement pas le même effort et j’ai pu recourir sans problème le week end suivant.
Mon avis
Dans l’ensemble j’ai beaucoup apprécié cette course. Alors certes c’est sans doute plus une « course nature » qu’un « vrai » trail. On est pas sur les paysages magnifiques que l’on peut trouver sur des trails de montagnes. Mais la majorité de la course se déroule en forêt avec un rythme de montée/descente qui permet d’éviter toute monotonie. L’organisation, les ravitaillements, le balisage sont bien rodés. En tant que parisienne c’est quand même aussi très pratique de pouvoir goûter au trail tout en restant à la maison.
J’ai très envie soit de refaire le 45 km avec cette fois – ci un vrai objectif de temps pour voir ce que je vaux vraiment sur ce format avec une préparation spécifique voire même de me lancer sur le 80 km !
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