4ème tentative sur le marathon de paris mais cette année je n’ai pas fait les choses a moitié. Je m’étais nettement plus préparé que les autres années et j’étais très (un peu trop) serein. Mon record a battre de 3h37 semblait plus qu’atteignable.
Semaine d’avant course
Une douleur au tendon d’achille m’a empêché de finir ma prépa comme prévue. J’ai coupé à 3 semaines de la course, en ne faisant que 40Km/semaine ( ce qui est déjà plus que mes saisons précédentes). Le kiné m’a donné un protocole pour soigner mon tendon, qui mériterait aussi son article.
La dernière semaine, c’est l’autre protocole, le fameux 50 40 30 10, comme le nombre de sorties et de minutes à réaliser dans la semaine. 130mn pour être au max le dimanche matin.
Aucune douleur à signaler cette semaine, mais une certaine gêne le matin de la course. Le stress surement. Je ne vais pas revenir sur ce tendon, car je n’ai absolument rien ressenti pendant la course, aucune douleur ni gêne.
Le matin de la course, un vilain gatosport, pas très bon, mais que je trouve super efficace pour ne pas tomber en hypo.
La course
Le plan est simple. Je suis dans le SAS et je ressasse 🙂 mon projet. Je vais partir sur les 5 premier kilomètres en 4’40 puis accélerer en 4’30 et après je serrerai les dents. objectif moins de 3h20 annoncé. mais au fond de moi je vise plutôt aux alentours de 3h15.
Le départ est lancé. Le Marathon de paris c’est quand même hyper impressionant. Il y a énormément de monde, et ca fait toujours quelque chose ce départ sur les champs. Je ne m’en lasse pas du tout.
Les premiers kilomètres ont changé cette année. On fait un détour par la place Vendôme qui n’est pas pour me déplaire. + de Paris pour – de bois de Boulogne. tout se passe très bien pour moi, mais le manque d’échauffement se fait ressentir. Tenir 4’40/Km n’est pas chose aisée. Une chose à savoir sur le Marathon de paris, c’est que les ravitos sont blindés de monde. Il faut être tactique, ne pas prendre au début de la table, et ne pas avoir peur des contacts 🙂
déter comme jamais
Je passe le premier ravito, je prends mon premier gel et je décide d’accélérer. tous les kilomètres tombent entre 4’30 et 4’20 et tout semble facile, les sensations sont super bonnes, il fait super frais, je la sens bien cette course. Je prends juste de l’eau au ravito du 13 et
un autre gel au ravito du 17.
Passage au semi en 1h16 et je suis hyper facile. Je sais très bien que les choses sérieuses vont commencer maintenant. J’ai toujours subi à partir du 23eme sur les autres éditions. Je passe le 25eme et la, grosse galère, un début de crampe au mollet. Je ne m’y attendais pas du tout, et si tôt dans la course, ce n’est vraiment pas bon signe. Juste une alerte, pour le moment je ne m’inquiète pas plus que ça.
Au 27eme je retrouve mon pote venu finir la course avec moi. Je lui annonce que j’ai des crampes, et qu’on va se tenir à une allure de 4’40 ca sera déja tres bien.
je passe au 30eme en 2h18. Rapide calcul dans ma tête, je me dis que si je fais du 12KM/h soit 5’00, je ferai 3h18 ce qui serait incroyable.
Problémos. Les crampes arrivent de plus en plus souvent, et je dois sacrément dégrader ma foulée, si je ne veux pas cramper entièrement. les kilomètres ne se font pas à la bonne allure. 5’15 parfois 5’25, ca ne va plus. Je vois Myriam au 32, mais je ne lui parle même pas 🙂 je suis super focus sur mes jambes qui vont me lâcher.
La côte du 36 est compliquée musculairement, je dois trouver des techniques pour ne surtout pas utiliser mes mollets. Ma foulée ne ressemble plus à rien. Mon pote essaye de me relancer, mais je ne peux pas. Le souffle est la, mais mes mollets ont fui.
la fameuse foulée horrible
37,38,39, 40 la même histoire, mais je vois peu à peu la ligne qui se rapproche. 41 j’ai 5’30 pour faire moins de 3h20 cela semble carrément jouable. Je décide d’allonger un peu, et instantanément je le paye. je tombe. Ischios et mollets crampés. je me relève et finis en boitant.
kipchoge ne valide pas
3h20’18 je suis tellement satisfait. Il fait 5°C, j’ai bien froid, j’enfile mon poncho et j’attends ma famille.
Bravo a mon père, 4h43 a 70 ans
Merci Gorewear
Merci Gorewear pour la prépa et pour l’équipement. C’était aussi un réel plaisir de partager cette prépa avec cette équipe. L’équipement était aussi de grande qualité. J’ai porté le short et un t-shirt qui ont vraiment bien fait le taf.
A noter que dans le short, j’ai pu glisser mes 4 gels et que le t-shirt est parfait pour l’évacuation de la transpi. Ce matériel, je ne le découvrais pas. Je l’ai usé pendant les 700Km depuis début janvier, et je ne suis pas prêt de le changer. Je n’aime pas avoir trop de vêtements, donc quand j’ai un short et un t-shirt qui me plait, je le mets tout le temps. Preuve aussi avec mes VOMERO que je ne changerai pas 🙂
Merci Christo Julien pour les photos
Ardennes Méga trail - Roc la tour - 54Km - Mat et mimi
25 juin 2019 at 15 h 05 min[…] en faire un objectif et il était censé me rassurer pour la suite de la saison. Sauf que, le marathon de paris est passé par la, et que la motivation du mois d’avril et mai était plus proche de 0 que de […]