Début Juin je recevais une invitation pour participer à l’Odlo Trail des 6 cols qui se déroule à Val d’isère. Une course « Sympathique » de 42Km et 3500D+ qui s’annoncait déjà sur le papier très compliquée mais qui sera finalement encore plus délicate que prévu.
fort d’une expérience quasi nulle en n’ayant participé qu’à un unique trail l’idée ne semblait pas géniale. Pour la première fois, j’avais la certitude que je m’attelais à quelque chose de trop ambitieux pour moi.
Le parcours
d’après mon estimation, c’était plat jusqu’au 6ème, une bosse une descente une bosse. Une grosse bosse et une descente à l’arrivée.
On sent que je maîtrise le sujet: les altitudes devraient mettre la puce à l’oreille que ça va être compliqué.
- Picheru 3km 5 et 1000D+ passage à 2700m
- Aiguille Pers 9km et 1400D+ et passage a 3379m
- remontée sur le tunnel des 3000
Ma course
première partie : De 0 à 7km
Le départ est lancé et on s’élance à environ 500 personnes sur les petits sentiers de val d’isère. L’impression de plat sur le graphique est totalement balayé dès le début. Ce n’est pas plat du tout, ça ne monte pas fort quand même. Ce n’est pas très technique, mais suffisamment pour que tout le monde me double dans les descentes. je fais une très vilaine chute au Km 5 et je manque de tomber dans une rivière. J’arrive au ravitaillement du Km 7 plutôt très frais, je m’arrête 1mn pour remplir les gourdes, prendre une orange et ça repart.
Deuxième partie : de 7 à 21km
J’attaque la montée de Picheru. Je prends mon temps, je veux pas me cramer et je laisse les gens me doubler. Les kilomètres s’enchaînent en 20′-25′ et le moral commence à baisser. Une fois en haut, commence la descente, je panique. Je n’y arrive pas du tout, les gens me doublent comme des fusées, je congestionne sur les cuisses et mon pied tape le fond de la chaussure, ca me fait super mal. On est au Km 12 quand je décide d’abandonner. J’en ai trop marre, ça fait 2h30 que je suis dans cette galère, je veux que ça cesse. Arrive le ravito, je prends une compote et du chocolat et je repars en marchant.
On repart sur la montée du col de la Bailletaz, je fais le début en marchant et en finissant de manger, la pente est douce je me refais un peu la cerise. La haut, la vue est mangifique et une longue descente arrive. Le début de la galère. La descente semble pourtant facile ( je suppose pour les gens qui savent faire) c’est un single, mais je n’arrive pas à me laisser aller et je commence à vraiment avoir mal au pied. Il fait que cogner dans le fond.
1H de descente et j’arrive au Km21 le pied démonté, je Vois Myriam et je décide d’abandoner. J’ai mal, j’en ai marre, c’est trop dur. BASTA !
prêt a abandonner
troisième partie : de 21 à 25km
Myriam trouve les Mots et je décide après 30mn de repartir jusqu’au col de l’Iseran au KM25 pour qu’on se rejoigne et que j’abandonne la haut. La montée est tranquille, je me balade dans la forêt, il fait super beau et bizarrement ça va un peu mieux. J’arrive en haut du col et le temps change drastiquement. Il fait super froid. J’enfile ma veste, je cherche Myriam, je comprends qu’elle m’a mis un lapin, je pleure et je décide de repartir.
quatrième partie : de 25 à Aiguille Pers
juste un mot WTF ? en gros, le délire c’est de monter un mur de roche en altitude. et une fois que tu arrives au sommet tu te rends compte que c’est pas le sommet du tout et que c’est encore bien plus loin. Zoom sur le parcours et tu verras une petite partie de plat avant l’aiguille Pers. C’est cette partie la plus démoralisante de tout.
cinquième partie la descente d’aiguille Pers
Tout va bien, tu es en haut et tu dois descendre 5 bornes bien raides dans la neige. Je fais que tomber, des petits toboganns s’organisent et tu peux descendre des parties sur les fesses. Youpi, je ne sens plus du tout mes doigts à force de les mettre dans la neige. Il ne faudrait pas que ça dure, car je les aime bien mes doigts. 1 bonne heure de descente, le temps se réchauffe un poil et j’arrive a Iseran2 ou je retrouve Myriam et Dottir. Le moral est bon car je sais que je vais terminer. Je me ravitaille tout en regardant au loin, les copains de galère qui attaquent la dernière difficulté.
dernier ravitaillement
Sixième partie montée au tunnel des 3000
La première partie se fait sur neige. Bizarrement, les montées dans la neige, c’est plutôt facile. La dernière partie, en revanche, est méchamment pentue et technique. Ventre contre la paroi, je tente d’avancer et je me retrouve à déraper et glisser. Je panique un peu, je crée un éboulement de pierres qui tombe sur les copains en dessous 🙁 désolé.
dernière partie la descente finale
Interminable, Mon pied en descente me fait souffrir. Je n’en peux plus. Le temps ne passe plus, Le chrono sera pourri de toute façon, il ne reste plus qu’à finir peu importe comment. Je fais un Deal avec moi même. Dés que ça descend je cours, sur les faux plats montants et les petites portions de plat, je marche. Je n’attendais que des petites bosses pour marcher, j’en avais tellement marre.
Dernière pente, je vois l’arrivée, mais je vois aussi un mur bien raide à descendre. Je ne veux plus. Je reste 2mn à la contempler avant de décider de me lancer. Une fois en bas, il reste 500m de plat. le bonheur. Le meilleur moment de la course limite 🙂 Je vois Myriam et Dottir, je passe la ligne d’arrivée et un gros câlin pour fêter ça.
Bilan
Le chrono est pourri mais j’ai énormément gagné en expérience. J’ai appris notamment :
- Qu’il fallait des chaussures spécifique de montagne pour ce genre d’épreuve.
- Qu’il fallait prendre au moins une pointure de plus, pour éviter de percuter le fond comme j’ai fait.
- Qu’il fallait ouvrir le sac en montée pour mieux respirer
- Qu’il allait y avoir des moments de moins bien, mais qu’on pouvait se refaire.
- Qu’on s’en fout du chrono.
- Qu’il faut se fixer des petits objectifs pour avancer.
Remerciements
Un grand merci à Odlo pour leur invitation. Notamment à Stéphanie qui a passé la journée à me suivre et à me supporte. L’équipement Odlo a été parfait. Je détaillerai plus tard mon équipement mais j’ai utilisé le Tshirt, le short cuissard et la veste imperméable. C’était la partie de mon matériel qui était parfaite. Mes chaussures Terra Kiger 4, n’étaient pas du tout adapté.
Nous logions à l’hôtel des 5 frères. L’hôtel était incroyable et accepte les chiens. Ils sont mêmes très Dog-friendly. Et si situe à 1mn du départ.
hôtel de ouf
Merci aussi à North communication pour leur invitation
Un petit mot pour la SNCF : Va *** ta mère 🙂
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