2019 fut ma grande année de découverte du trail, j’ai participé à trois marathons – trails accessibles et grand public. L’Ecotrail 45 km, le Marathon des Causses et enfin j’ai fini l’année en beauté avec la SaintExpress.
Les courses de la SaintéLyon sont connues pour deux choses : la nuit et la météo souvent compliquée. Et cette édition 2019 n’a pas dérogé à cette tradition ! Donc voici quelques conseils pratiques pour une première participation.
Comment gérer la nuit pendant la SaintExpress ?
En partant à 23h à une course mythique de nuit, il faut évidemment avoir anticipé l’obscurité. Clairement c’est même pour ça qu’on participe parce que sinon niveau paysage il n’y a pas grand chose à voir ! Durant sa préparation, je ne pense pas qu’il soit absolument nécessaire de s’être entraîné de nuit. En revanche, il faut bien connaître sa frontale et son équipement !
Une frontale (qui fonctionne) il te faudra
J’en sais quelque chose car même si j’avais testé ma frontale avant de partir, à quelques heures du départ je découvre un faux contact dans ma batterie qui l’avait entièrement déchargée. C’était pourtant une Petzl qui jusque là fonctionnait très bien. On m’a heureusement prêté une autre frontale avant le départ. Prévoir une deuxième frontale ou au moins des piles supplémentaires ne serait pas du luxe.
C’est également primordial de connaître l’autonomie de votre frontale à pleine puissance et puissance normale. Et donc d’avoir anticipé tout ça en fonction du temps que vous pensez mettre à la course. Tout en sachant qu’il y aura des moments où la pleine puissance va être très utile (en forêt) et d’autres moments où vous allez pouvoir même l’éteindre (les passages dans les villages et les derniers km en ville).
Des vêtement réfléchissants tu privilégieras
Il me semble d’ailleurs que c’est dans le matériel obligatoire/conseillé de la course. A vrai dire ce n’est pas tant pendant la course que ça me semble utile qu’avant. Notamment lors de la descente des navettes à Sainte Victoire où il y a énormément de bus avec de gens qui marchent le long des routes en étant totalement invisibles car habillés tout en noir. Donc on pense sécurité avant tout et on se trouve des vêtements ou des accessoires réfléchissants.
Si je cours la nuit, je mange quand ?
Alors là c’est extrêmement personnel et ça va dépendre de vos habitudes et de votre digestion. Il faut savoir que même si le départ est à 23H, le départ des navettes qui vous y conduiront se fait entre 21h et 21h15. De notre côté, nous avions donc décidé de manger vers 19h pour nous laisser le temps de digérer. Après on a pas été très malins parce qu’on a mangé des pizza. Si c’était à refaire ce serait des pâtes ou du riz maison dans un petit tupperware. N’oubliez pas de bien vous hydratez également tout au long de la journée et si possible de ne pas piétiner toute la journée dans le salon de la Halle Tony Garnier.
Comment gérer la fatigue ?
Est -ce que le fait de courir la nuit détraque le corps ? Honnêtement je ne trouve pas ça flagrant en tout cas pas sur le format 45 km. J’imagine que plus le temps de course s’allonge plus ça se complique. J’ai bouclé la SaintExpress en 6h et je n’ai pas ressenti de fatigue différente que sur un trail de jour. Au contraire, le fait de courir la nuit apporte une plus grande concentration je trouve. Je me suis sentie plus à l’écoute de mes sensations car très peu distraite par ce qui m’entourait.
Comment gérer la pluie et le froid ?
Mathieu avait déjà fait un article complet sur son équipement sur la SaintExpress ici. Et finalement pour sa deuxième fois, il a ressorti le short alors encore une fois ça va dépendre de vos habitudes et des conditions du jour J. Je vous conseille d’ailleurs si vous le pouvez d’emporter plusieurs tenues différentes pour pouvoir trancher quelques heures avant le départ en fonction de la météo.
Attention à l’avant course
C’est clairement là où vous allez avoir froid, très froid. Donc là il y a plein de solutions possibles : le sac poubelle, le vieux pull a abandonner avant le départ, la consigne. Ou prendre sur vous car vous venez de Picardie comme moi.
Bains de boue et pluie battante
Oui, c’est très certainement ce qui va vous attendre. Ou de la neige. Ou du verglas. Ou les deux. On est sur le dernier samedi du mois de novembre donc ça va sûrement mal se passer niveau météo. Cette année là nous avons eu de la pluie du début à la fin. Ce qui nous a valu des flaques géantes avec de la boue jusqu’aux genoux.
Niveau équipement je n’avais pas de chaussures en Gore Tex j’imagine que ça peut être un plus dans ces cas là. Un vrai bon k -way également. Pour ma part j’avais un manche longue assez léger, un leggings et un k way de running. A noter que je ne suis pas du tout frileuse, je mets des gants ou un bonnet à partir de 4 / 5 degrés uniquement. Je pars du principe que si on fait une course c’est pour courir et donc qu’à priori on va se réchauffer en courant.
En revanche si vous êtes plutôt frileux, prenez de la marge quitte à en porter trop et à en laisser une partie dans votre sac.
Encore une fois c’est en s’entraînant avec son équipement qu’on apprend à le connaître. A chaque sortie trail je regarde la température et je teste des choses. Maintenant je sais que si je mets un bonnet alors qu’il ne fait pas si froid ça me donne mal à la tête. Je sais qu’aucune capuche ne tient sur ma tête quand il pleut et qu’il vaut mieux que je porte une casquette pour protéger mes yeux de la pluie (et les cheveux tant pis !). C’est un peu comme ses ravitaillements il faut tester et voir ce qui nous convient le mieux selon les circonstances.
Leave a Reply